L’expérience à Pune, Inde, n’est pas un voyage. Ce n’est pas un aller/retour entre deux dates imprimé sur un billet. C’est aller à la source, avec pour seul guide la soif d’apprendre, de comprendre. Un aller, sans possibilité de vrai retour, car on ne reviendra jamais vraiment au point de départ : rien n’aura changé, mais tout sera différent... Dans ma valise j’ai emporté, malgré moi, toutes les images que ma mémoire a puisé dans les média. Avec les recommandations et produits d’usage pour me prémunir des risques innombrables d’un environnement dit « hostile ». Mais à l’arrivée à Pune, ma valise restera fermée. Je vais connaître une expérience sensorielle incroyable ! Sur le seuil de l’aérogare, une rumeur assourdissante m’envahit : la rue bourdonne comme une ruche. Les images suivent, inédites : j’ai vu des grandes villes, des métropoles, des mégalopoles, j’ai arpenté les rues de Mexico, mais mes yeux n’ont jamais vu un tel foisonnement, un tel feu continu de mouvements en apparence désordonnés, dans un bain de végétation luxuriante. J’essaie de respirer. L’air est dense et je peux suivre son trajet tout au long de cette première inspiration. Avec ce fluide épais je reçois les odeurs des corps, des peaux, du curry, d’épices mystérieux, et le goût du chaï envahit ma bouche. L’Inde colle déjà à ma peau et m’enveloppe de sa chaleur. Laisser tout au vestiaire, pénétrer dans l’espace sacré, entrer « dans » son tapis. Je sais maintenant que c’est aussi la façon de mettre le premier pied en Inde, sans valise, sans rien attendre, les yeux grands ouverts, comme une enfant. Un vieil homme au sourire bienveillant a vu au milieu de la foule mon regard d’enfant. Il a compris ce que je ressens et va m’aider spontanément à trouver, dans ce labyrinthe frétillant, l’adresse de l’appartement où je vais séjourner durant trois semaines. Et là un deuxième cadeau m’attend : face à ma fenêtre, le décor qui s’offre à mon premier regard, c’est l’Institut Iyengar ! Des larmes de bonheur m’envahissent. C’est comme si la sueur d’années d’effort et d’apprentissage du Yoga Iyengar coulait sur mes joues. Je ne suis pas en voyage. Je ne suis pas ici par hasard. Je ne suis pas ici parce que j’ai acheté un billet. Pour parvenir ici, j’ai du entrer mille fois sur mon tapis, respecter mes professeurs. Pour être acceptée, pour obtenir cette invitation, pour comprendre que « Le Yoga est le plus merveilleux cadeau de l’Inde à l’Humanité ».
Je suis en Inde. Lire aussi : http://amyi.site/2018/10/04/cronica-de-clases-especiales-por-centenario-de-guruji-en-pune-india/
1 Commentaire
10/6/2022 12:50:58
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